J'ai cru un instant, comme mon maître, que parvenu au milieu de ma vie, loin d’en avoir atteint la cime, c’était la mort que j’avais rencontrée: l’amertume, l’horreur, la privation d’amour, le reniement de la jeunesse.. maintenant j’ai changé . Que quelque chose dans le monde, dans tout ce que je vois, fais ou subis, en n’obéissant plus qu’aux règles et aux circonstances communes, se dérobe à ma prise, que Dieu se taise, comme on dit, ou soit mort, ou définitivement étranger, loin de priver le monde de son feu, me semble plutôt le lui rendre : une espèce de promesse qui ne promettrait rien, de lampe qu’il serait vain de vouloir tenir dans sa main, d’appel auquel on ne peut pas répondre, du moins pas directement